[ Mylène Farmer | Tournée 2009 | Compte rendu détaillé ]
Récit d'une folle journée...
Un an que j'attendais putain!
Donc forcement, avec l'excitation, pas possible de dormir dans la nuit de vendredi à samedi.J'essaye quand même mais je me réveille à 4h du matin, aidé par le réveil. Mes affaires sont déjà prêtes, une douche et hop, direction Roissy pour aller prendre mon avion.
Je décolle à 8h20 et j'atterris à Nice une heure plus tard. Il fait chaud, le soleil tape, je sors les lunettes de soleil et hop, direction le Nikaia.
Je ne connais pas le chemin, je vais au pif, et je me retrouve à marcher le long de la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute. Très dangereux mais diablement efficace vu que j'arrive au Nikaia en 10 minutes.
Il est 10h, il y a déjà du monde. Un petit coup d'œil et je repère Nicolas (Frizzou pour les intimes). On discute, je dis bonjour aux autres gens que je connais.
Petit détour dans le Liddl bondé en face du Nikaia pour acheter une bouteille d'eau. En sortant, je passe par le stand merchandising pour acheter le programme et un petit pendentif.
12h. Je décide de rester avec Nicolas, Clémentine et les autres pour attendre.Je dois faire le concert avec Olivier, Florian, Nicolas et Michael qui n'arrivent qu'à 15h30.
Quand ils arrivent, on se place dans la queue (sans mauvais jeu de mot) et on attends, longtemps, sous une chaleur étouffante.
Vers 18h45, la queue s'agite, et le phénomène de compression humaine a lieu.J'arrive à passer, me fait confisquer mon appareil photo numérique par le vilain monsieur de la sécurité, rentre dans la salle et...j'attends, encore et toujours.
Je passe le temps avec mes amis, impossible de deviner le décor de la scène, un halo de lumière empêche toute visibilité.
21h.Benoit Di Sabatino, le petit ami de Mylène, arrive dans le carré VIP. Il est suivi de Nathalie Rheims (la meilleure amie de Mylène), puis Pascal Negre (patron d'Universal), Jean Paul Gaultier (qui s'occupe des costumes), John Nollet (le coiffeur), Christophe Danchaud (le chorégraphe), Thierry Suc (le manager) et enfin Laurent Boutonnat (le maître).
Pendant 20 minutes on se calque la BO de Batman : The Dark Knight. L'attente est longue quand soudain...
21h26 : l'oeil de Mylène aparait sur écran géant. Il apparait puis disparait, la tension monte, la lumière s'éteind. La vidéo d'intro s'emballe : explosion nucléaire, squelette...Puis en transparence, on devine Mylène. Le rideau s'ouvre et là c'est l'hystérie totale!
Mylène, est perchée sur une plateforme, vêtue d'une combinaison moulante reproduisant les veines et les muscles du corps humain.Le décor, un escalier, deux immenses squelettes humais, et des écrans vidéos, de toutes les tailles, avec des mannequins de femme dénudés.
Les premières notes de PARADIS INANIME résonnent. Mylène l'écorchée rejoint le sol.
Deuxième titre : une intro inconnue, Mylène esquisse des petits pas de danse dans l'ombre, bientôt rejointe par deux danseurs. Des violons se font entendre, l'air est familier : c'est L'AME STRAM GRAM. Une version réorchestrée fort réussite, avec choré d'origine! Très sympa, les danseurs arrivent au fur et à mesure.
Troisième titre : JE M'ENNUIE Une choré sympa, retranscrite sur le backdrop.
Mylène s'en va et revient avec un nouveau costume : petit nuisette rouge à paillette pourvue d'une sorte de petite cape. Les écrans dans le fond prennent une couleur rose, des numéros apparaissent, les mannequins s'éclairent : ambiance peep-show pour APPELLE MON NUMERO! Mylène se plante dans les paroles, c'est marrant.
Ensuite c'est le drame : les premières notes d'XXL! Non, pourquoi, mais pourquoi elle chante ENCORE ce titre! Tout le monde est gavé mais bon on applaudit quand même.
Heureusement, Mylène se rattrape, et pas qu'un peu avec le titre suivant : aux premières notes d'A QUOI JE SERS je regarde Olivier et dit un truc du genre "oh putain de sa mère". Le titre qu'elle n'a pas chanté depuis 1989, le rêve quoi.
Ensuite, c'est le premier des quatre piliers farmériens : POURVU QU'ELLES SOIENT DOUCES. Interprétation sympa, choré connue mais légèrement modifiée.
Puis Mylène s'en va.
Un interlude et elle revient, vêtue d'une jolie robe dos nu bleue, échancrée. Les écrans diffusent une vidéo de deux amants dorés s'enlaçant. C'est POINT DE SUTURE. C'est beau, joli, la voix est maitrisée.
C'est la partie "slows". Mylène s'avance vers le piano, des notes résonnent, et là c'est la crise cardiaque : NOUS SOUVIENDRONS NOUS. Une chanson de 1991, une de ses plus belles, jamais chantée en live. Putain, elle me retroue le cul pour la deuxième fois avec la setlist. Un moment forcément magique, Mylène très émue "Nous souviendrons nous de nous? Je crois que oui".
Ensuite, attention mesdames et messieurs, vous ne la vouliez pas mais elle est là quand même : REVER! On a beau critiquer, la magie marche toujours, tout le monde lève les bras quand Mylène chante "les bras se lèvent" et tout le monde reprend le refrain en chœur.
La partie lente se termine avec AINSI SOIT JE. Mylène a du mal avec une note, elle transforme la tonalité au deuxième refrain, et c'est juste sublime.
Mylène s'en va, avec un clin d'œil au final de sa précédente série de concert. Les squelettes du décor se relèvent, avec une grâce incroyable pour quelque chose de mécanique.
Jusque là on sentait le stress de Mylène, mais les choses changent avec le tableau suivant et un enchainement LIBERTINE et SANS CONTREFACON ultra bandant. Tout est parfait dans ce tableau, des costumes aux chorés en passant par les écrans.
Ensuite, bah c'est la crise cardiaque avec JE TE RENDS TON AMOUR, un de mes titres préférés!
Mylène s'en va.
Les lumières s'éteignent, le bruit d'un battement de cœur, des lasers verts rasent la fosse. Et c'est DEGENERATION. Une tuerie! Mylène, vêtue de cuir, est sur un fauteuil en forme de scarabée! La foule est en délire, le titre passe super bien en live.
S'ensuit, THE moment of the show : DESENCHANTEE. Une hystérie collective, la fosse est un four en ébullition, les gradins sont debout, même le carré VIP. Tout le monde chante, frappe dans ses mains...
Les enchainements sont furieusement efficaces car C'EST DANS L'AIR prend la relève. Le tube du dernier album est accueilli avec la même ferveur que Desenchantée. Le public s'approprie les "c'est laid", Mylène a l'air amusée par cela. La choré (simple il est vrai) est immédiatement appliquée par le public.C'est le délire total. Petite reprise qui permet de diffuser une vidéo présentant les musiciens et danseurs et Mylène nous salue.
C'est la fin...mais pas vraiment! Mylène revient vêtue d'une toge blanche, pour chanter SI J'AVAIS AU MOINS...
Une mise en scène autour du feu! A la fin, Mylène monte les marches, une trappe s'ouvre, l'intérieur est mise en scène de manière à donner l'impression que c'est le cratère d'un volcan. Elle descend à l'intérieur, nous fait un signe de la main, la trappe se referme, c'est la fin!
Je récupère mon appareil photo et hop direction l'hôtel avec Florian et Michael. Une douche et au lit, parce que faut se relever tôt. On décolle à 7h direction l'aéroport. Chacun monte dans son avion pour rentrer chez soi.
J'ai vraiment trouvé ce concert excellent! De la tracklist à la mise en scène, en passant par les décors ou les vidéos, tout est parfait!
Un spectacle énergique, qui donne la pêche! Vraiment bon.
Bravo Mylène.
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